
Propos recueillis par Emilie-Anne Jodier, le vendredi 18 janvier 2008 à 04:00
Si on vous dit « Perceval », il y a de grandes chances pour que vous voyiez son visage. Franck Pitiot est entré dans l’histoire de la télévision grâce à Kaamelott.
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FRANCESOIR. Comment avez-vous rencontré Alexandre Astier, l’auteur et acteur principal de la série ?
FRANCK PITIOT. Moi, je connaissais surtout sa maman avec qui je jouais au théâtre. Nous nous étions croisés sur des spectacles, mais je ne l’ai vraiment connu qu’à l’occasion d’un court-métrage. Il travaillait sur son projet Kaamelott et m’a proposé de le rejoindre.
Vous êtes un des personnages à l’origine d’une phrase culte…
(Rire.) Oui : « C’est pas faux ! » Perceval est un personnage très populaire, très attachant. Il a un côté gamin et insupportable. Malgré tout, le roi Arthur l’adore et a du mal à lui en vouloir pour toutes les conneries qu’il peut faire. Jouer Perceval, c’est un vrai bonheur. D’autant plus que c’est très bien écrit.
Comment travaillez-vous avec votre binôme dans la série, Jean-Christophe Hembert, l’interprète de Karadoc ?
En réalité, nous nous voyons très peu en dehors du tournage. On court chacun de notre côté. Mais vu qu’Alexandre (Astier) écrit les textes dans la nuit pour le lendemain, on se retrouve dans les loges avec Jean-Christophe à 9 heures pour découvrir les textes et répéter ! Ça crée des liens !
De plus en plus d’invités participent à la série. Est-ce facile d’intégrer l’univers de Kaamelott ?
Ça dépend des « guests ». A mon goût, il y en a un peu trop. Avec les arrivées d’acteurs connus, on voit moins les personnages récurrents qui ont leur place dans la série, comme Merlin ou Gauvain. Je trouve que c’est un peu dommage. De même, la série a pris un tournant dramatique, avec la dépression du roi Arthur. J’ai hâte qu’il retrouve la forme pour qu’on recommence à rigoler un peu plus.
Qu’en est-il de votre vie en dehors de la série ?
Moi, j’ai plusieurs métiers. A l’origine, je suis musicien. A l’époque, je répétais dans les sous-sols d’un café-théâtre et c’est comme ça que je me suis dirigé vers la comédie, de préférence dans le burlesque. Mon tout premier rôle, c’était une carotte hystérique ! On avait monté un huis clos, qui se passait dans un réfrigérateur ; moi, j’étais dans le bac à légumes ! J’adore ce genre d’humour, c’est pour ça que je suis dans mon élément avec Perceval.
Reste une question cruciale : qu’est-ce que ça fait de porter une armure ?
(Rire.) C’est très lourd, déjà ! La mienne pesait 16 kg. Rien que de nous voir marcher avec, c’est un élément comique. Mais on apprend très vite à s’en passer.
Source: FranceSoir